LE SAC LORETTE
Réédition de l’un des modèles les plus emblématiques de Germaine Guérin, le Lorette est un sac à la silhouette sobre et intemporelle et au format compact. Il a été pensé pour être le parfait compagnon en toute occasion grâce à ses multiples portés.


Maria Callas, Paris, 1967 © Cardenas/Sipa Press
UN SAC DE LéGENDES
Le sac Lorette voit le jour dans le tourbillon créatif des années 1950.
Il sera porté par de nombreuses femmes au destin hors du commun, telles que Maria Callas, la Maharani de Baroda, Claude Pompidou ou Jackie Kennedy.
Les raisons de son succès ? Une apparente sobriété qui cache un montage complexe, incarnant à merveille l’élégance parisienne chère à Germaine Guérin. Le sac Lorette reste ainsi fidèle à l'esprit de la Maison depuis 1921 : des matières choisies avec attention, des finitions soignées dans les moindres détails, et cette harmonie intemporelle qui traverse les modes sans jamais vieillir.

© Gavarni / BNF Gallica
lorette ?
Ce nom est d’abord un hommage au 9ᵉ arrondissement parisien, où Germaine Guérin a grandi et vécu toute sa vie et où se dresse l’église Notre-Dame-de-Lorette.
Mais Lorette, c’est aussi un clin d’œil à une génération de femmes audacieuses et indépendantes, qui sera ensuite connue sous le nom de cocotte ou demi-mondaine.
Au milieu du XIXᵉ siècle, elles s’installaient dans ce quartier nouvellement bâti, profitant de loyers modestes dans les hôtels particuliers dont les plâtres séchaient encore. Premières occupantes de ces demeures luxueuses, elles naviguaient librement entre boulevards, théâtres et cafés, dans un Paris en effervescence. Leur vie ne dépendait d’aucun homme : elles refusaient le mariage comme unique horizon et rejetaient la précarité imposée aux femmes de leur époque, très souvent non éduquées.
Germaine Guérin portait en elle l’histoire de ces lorettes affranchies, dont son arrière-grand-mère avait alors fait partie, façonnant sa propre destinée à une époque où être une femme comportait de nombreux devoirs mais peu de droits.

Chaîne Gourmette
Impossible de parler du sac Lorette sans évoquer sa pièce maîtresse : la chaîne gourmette en laiton doré, aussi chic que scintillante. Depuis les années 1950, elle incarne cette élégance intemporelle à la française, celle qui traverse les époques sans jamais se démoder. Autrefois proposée en deux longueurs bien sages (main ou épaule, il fallait choisir !), elle se réinvente aujourd’hui avec malice grâce à un système de coulisse glissant à travers quatre œillets.
Résultat ? Une chaîne caméléon, qui s’adapte à vos besoins : porté main ou épaule pour un look sophistiqué, porté croisé pour filer en ville les mains libres, ou porté sous le bras façon pochette pour les cocktails improvisés.

Volutes
Depuis ses débuts, Paris est la muse de Germaine Guérin. Dans les années 1940, les premières Volutes voient le jour, directement inspirées des ornements en fer forgé qui habillent les balcons et garde-corps haussmanniens. Spirales, courbes, contre-volutes et arabesques dansent sur les façades de la Ville Lumière, véritables signatures d’une architecture pensée dans ses moindres détails.
C’est en observant l’un de ces trésors, le portail du 243, rue Saint-Honoré, aujourd’hui disparu, que la Maison puise l’inspiration de son motif emblématique. Ces volutes, devenues emblème, seront bientôt traduites en bijoux de laiton doré qui viendront signer sacs et pochettes : des lignes élégantes, tracées d’un geste libre, presque calligraphique.

La poche Poudrier
Clin d'oeil aux années 1950, l’intérieur du sac Lorette conserve l’âme fonctionnelle des créations Germaine Guérin, alors pensées pour accompagner les femmes dans leur quotidien. À l’époque, chaque poche avait son rôle : poudrier d’un côté, bâton de rouge de l’autre. Aujourd’hui, le poudrier a laissé place au porte-cartes, mais l’esprit reste le même : tout a sa place et toujours avec panache.

Les points de bride
Les points de bride, c’est un peu comme la signature de Germaine Guérin : précis, assumés et pleins d'esprit. Véritables symboles du savoir-faire de la Maison, ces points cousus main ne sont pas là juste pour faire joli. Ils renforcent la structure du sac, le rendant ainsi plus résistant… et infiniment plus charismatique.