les clientes germaine guérin
Germaine Guérin a été pendant de longues décennies portée par les élégantes du monde entier. Paul Reboux disait des créations de la Maison que toutes différentes les unes des autres, elles se ressemblaient par une élégance hardie et sobre, équivalent à une signature. Il en est de même pour la clientèle de Germaine Guérin : qu’elles soient aristocrates, têtes couronnées, artistes, mécènes, capitaines d’industrie, philanthropes ou premières dames, toutes partagent une indépendance, une force de caractère et un raffinement qui ont fait d’elles des légendes.
S.A.S La Princesse de Monaco et Le Prince Rainier III, 1965 ©Allstar Picture Library
S.A.S La Princesse Grace de Monaco
Actrice couronnée d’un Oscar, elle choisit l’amour et un destin hors d’Hollywood pour devenir princesse. De Philadelphie à la Côte d’Azur, Grace Kelly impose une allure d’une sobriété raffinée, à la fois proche et inaccessible. À Monaco, elle incarne une modernité apaisée : mère, icône, ambassadrice d’un art de vivre à la française. Toujours impeccable, jamais ostentatoire, elle fait de la retenue une force et de son style une légende. Plus qu’une princesse, elle demeure une référence : libre, gracieuse, intemporelle.
Audrey Hepburn & Mel Ferrer, Paris, 1965
Audrey Hepburn
Derrière l’icône de cinéma, il y avait une femme engagée, farouchement libre, qui choisissait la simplicité sans jamais renoncer à l’élégance. Son style, devenu légendaire, ne relevait pas d’un effort mais d’une conviction : celle que la délicatesse peut être une force, que la retenue peut imposer le respect. Sa silhouette racontait une époque, mais surtout une manière d’être au monde : indépendante, singulière, inaltérable.
Georgina Bingen & André Citroën, Paris, 1928 ©Agence Rol/BNF Gallica
Georgina bingen CITROËN
Plus connue comme Madame André Citroën, Georgina Bingen rencontre son futur mari à l’automne 1913, au casino du Touquet. Tous deux partagent une passion pour l’opéra, le jeu et les belles choses, menant une vie sans excès mais empreinte de raffinement. En 1925, ils participent à un coup d’éclat devenu légendaire : l’illumination de la Tour Eiffel aux lettres de Citroën. Une opération audacieuse qui durera près de dix ans et marquera l’histoire de la publicité et de Paris.
Maria Callas, Paris, 1966 © Cardenas/Sipa Press
maria callas
Femme libre, intense et résolument moderne, Maria Callas a façonné sa légende autant qu’elle a incarné ses rôles. Photographiée ici à Paris accompagnée de son caniche Toy, regard franc et allure souveraine. Diva sur scène, indépendante dans la vie, elle n’a jamais suivi que sa propre voix. Chaque image d’elle raconte une force tranquille, une élégance qui ne cherchait pas à plaire, mais à être fidèle à soi.
Claude Pompidou, Georges Pompidou & Richard Nixon, USA, 1970
Claude pompidou
Peu attirée par l’exposition médiatique, Claude Pompidou préférait la discrétion à la lumière. Pourtant, en 1970, lors de la visite officielle du couple présidentiel aux États-Unis, à 58 ans, elle se retrouve en une des journaux. Tandis que la presse s’agite autour du fameux hemline hassle, elle incarne avec naturel la sophistication française et l’élan d’une mode en pleine mutation. Tous ses sacs et pochettes, lors de ce voyage, portaient la signature de Germaine Guérin. Amoureuse d’art moderne, collectionneuse avisée, c’est elle qui introduira la modernité à l’Élysée, en y faisant entrer l’art contemporain avec autant d’assurance que de raffinement.
La Duchesse de Windsor, Diana Vreeland & Margaret Case, NYC, 1965 ©Penske Media
La duchesse de windsor
Américaine, divorcée et insaisissable Wallis Simpson a bousculé l’ordre établi et fait vaciller une monarchie. Mais au-delà du scandale, elle s’est imposée comme une figure de style absolue, au raffinement tranchant et à l’allure étudiée dans les moindres détails. À Paris, où elle s’installe après l’abdication d’Édouard VIII, elle devient une icône de la haute couture, admirée pour son œil précis, ses silhouettes impeccables, ses choix radicaux. Jamais reine, mais toujours souveraine d’elle-même, de son image, de son époque.
SA La Maharané de Baroda, 1965, Inde
La Maharané de Baroda
De son vrai nom Sita Devi, cette princesse des Mille et Une Nuits fascine dès les années 1950 par son style, son audace et son regard résolument tourné vers l’Occident. Surnommée « la Wallis Simpson de l’Inde », elle incarne une élégance souveraine, des choix libres, et l’art délicat de défier les conventions avec grâce. Parée des pierres les plus rares, toujours impeccablement vêtue, elle séduit Paris, Venise ou Londres avec une aisance instinctive. Plus qu’un titre, elle portait une vision : cosmopolite, indépendante, intensément moderne.
María Félix, Prix de Diane à Chantilly, 1973
María Félix
Ni docile, ni discrète, María Félix a toujours refusé de se plier aux rôles qu’on attendait d’elle, à l’écran comme dans la vie. Son regard, franc et impérieux, ne laissait place à aucune hésitation. Elle portait ses bijoux comme une armure, sa beauté comme un choix, et sa liberté comme une promesse tenue. À Paris, où elle aimait se faire faire ses robes et choisir ses sacs, elle imposait un style fait de précision et d’audace. Plus qu’une actrice, elle fut un manifeste : pour les femmes puissantes, entières, indomptables.